Il faudra aller voter
Bon, on étaient pas toujours d'accord avec le père de poulet. Qui m'a dit l'autre jour en sortant de cette entrevue formelle qui s'appelle la médiation (Si on avaient été mariés comme tout le monde on aurait vu un avocat et divorcé, mais on a jamais rien fait comme tout le monde avec le père de Poulet et donc on divorce pas, on médiationne. Le père de Poulet, il trouve ça humiliant. Comme il trouve humiliant et triste notre séparation. C'est lui qui l'a voulue pourtant. Comme quoi on peut s'humilier soi-même. Et je referme cettte parenthèse). Le père de Poulet donc m'a dit en sortant. "Tu n'as jamais été aussi jolie." Boh. J'ai trouvé ça cruel. Et plus tard j'y ai repensé. Et ça m'a fait sourire.
A la fondation Cartier, David LYNCH. Des peintures. Têtes de monstres sur des corps contorsionnés. Des mots. Des dessins sur des nappes en papier. Des photos. Et des sons. Ca ne me touche pas. Comme ses films. Usurpateur de folie. Cet homme se donne un mal fou à nous faire croire qu'il l'est (fou). Mais moi je ne le crois pas. A un moment je me perds dans un couloir. Sur les murs des images de poulets en morceaux. Je suis toute seule. Alors soudain je me crois dans un film de Lynch. J'attends qu'une femme surgisse d'on ne sais où. Maquillage outrancier. Hauts talons. Rien de tout cela n'arrive mais finalement, tout ce qui est là forme un bel ensemble. Un monde. Même si à ce monde là, comme de ses films, je ne comprends rien.
Mon corps se réveille. Oups.